Primal Fear - Live In The USA
Frontiers Records

Depuis sa création en 1997, Primal Fear n'avait jamais publié un album live. Voici qui est fait avec ce Live In The USA. Contrairement à ce que l'on aurait pu croire, les allemands ont ici préféré un live rempli de nouveautés avec pas moins de cinq extraits du dernier album en date sur quatorze titres ! Pourtant, pas de déception au programme tant cette galette est pêchue.

Bien loin des grosses superproductions, Primal Fear a préféré un son sobre, sans artifice, très proche des conditions dans lesquelles le public vit le concert. Bref, on pousse un petit peu le volume, on joue de l'equalizer pour se sentir concerné et on attaque ce live plus vrai que nature.

Ralf Scheepers est comme toujours très en voix (ce chanteur n’a-t-il jamais déçu ?) et les réactions du public ne se font pas attendre. D'ailleurs, le mix du public est peut-être le seul défaut technique du cd: sous-mixée, l'assemblée ne se rappelle à nos oreilles qu'à de trop rares occasions.

Niveau musical, le groupe nous sort le grand jeu. Après une intro en force avec le très bon Under The Radar et Battalions Of Hate dont le refrain martial fait mouche, c'est Killbound et son riff lourd comme un mammouth castré qui donnent une irrésistible envie d'headbanguer. Nuclear Fire amorce ensuite une mélodie typique à Primal Fear, tout en accélérant la cadence.

Une autre nouveauté vient écraser le public: Six Times Dead (16,6). Un riff sonnant presque comme du Rammstein, couplé à un refrain typiquement Heavy allemand, ça ne peut que faire bouger (malheureusement, c'est lorsque Ralf prend les commandes du public que le sous-mixage de ce dernier se fait entendre). Excellent titre tout de même.

Plus traditionnel, Angel In Black propose quant à lui un excellent solo. Suit alors le très bon Sign Of Fear, taillé pour le live. Mais un des points forts de ce Live chez l'oncle Sam c'est sans doute le superbe Fighting The Darkness, tiré de New Religion (2007). Après une intro au clavier plutôt calme, le morceau monte en puissance tout en étant très posé. Le chant de Pamela Moore (souvenez-vous d'Operation Mindcrime de Queensrÿche) colle à merveille au morceau et lui donne un sacré relief. Les harmonies de guitare ajoutent encore au côté épique du titre, jusqu'à son accélération. On ne peut s'empêcher de penser à Question Of Honour (figurant sur Seven Seals). Bref, Primal Fear sous son aspect le plus lyrique, ça donne de très bonnes choses. Mention spéciale pour un duo réussi live !

On repart à 100 à l'heure avec Riding The Eagle (titre collant à la peau de ce morceau speed) avant d'enchaîner avec Final Embrace, classique immanquable issu de Jaws Of Death. Is it real or fantasy ? Là n'est pas l'essentiel: Primal Fear assure.

C'est au tour de l'incontournable Metal Is Forever de mettre le feu. Une fois de plus, Ralf Scheepers maîtrise totalement sa voix. La basse de Mat Sinner vrombi et le refrain dévaste tout sur son passage. Comment résister à un titre si entraînant.

On calme le jeu une dernière fois avec Hands Of Time (d'ailleurs, on s'en serait bien passé de ce morceau) et on termine logiquement avec Chainbreaker.

En résumé, on passe plus d'une heure de plaisir à reparcourir la discographie de Primal Fear (excepté l'excellent Seven Seals, c'est étrange) et on se retrouve avec un tout bon album live, que je ne pourrais que conseiller à ceux qui ne connaissent pas ce groupe du feu de dieu !

Crowley