Big Ball est un groupe de hard rock à l'ancienne qui nous vient du sud de l'Allemagne (Stuttgart pour être précis). Autant le dire d'entrée de jeu: inutile de chercher la moindre trace d'originalité. Rien, absolument rien de neuf sous le soleil... Et c'est ça qui est bon. En effet, Big Ball fait partie de cette nouvelle vague de groupe de hard à l'australienne. On trouvait des points communs entre AC/DC et Airbourne ? Ici, inutile de chercher, ça saute aux oreilles. Big Ball pourrait presque être qualifié de coverband. Seulement, pour un coverband, ils innovent en composant.
Après une longue période de recherche musicale (à peu près 5 minutes, le temps de chercher l'album d'AC/DC qui a l'artwork le plus sympa et de s'ouvrir une bouteille de Foster's histoire de sonner couleur locale), Big Ball sort l'album Hotter than Hell en mars 2010.
Un coup d'oeil sur la pochette, simple, mais tout de même sympathique, et c'est parti pour l'écoute.
L'intro de Double Demon est simplement magnifique. Directe, puissante et accrocheuse, que demander de mieux ? Tiens, Brian Johnson aurait-il changé de groupe ? Non, ce n'est pas lui, mais ça rend bien quand même. Le refrain est énorme, comme la production d'ailleurs. Côté solo, on croirait entendre Angus ! Vous voyez où je veux en venir là non ? Bref, une bien belle entrée en matière. Pour ma part, le meilleur morceau de l'album. AC/DC devrait songer à reprendre Big Ball.
Porna Lisa se veut plus lent, mais, comme le reste de l'album, ce morceau est rudement efficace. On imagine déjà le public reprendre le refrain en choeur. Et puis, quel plaisir de chanter de telles bêtises à propos de la gente féminine (au passage, clin d'oeil au background du site web). Rock' n' roll !
La piste suivante s'intitule Big Ball Crew. Un tempo plus enjoué, un pré-chorus délicieux et un refrain également bien sympathique. On accélère encore la cadence avec Killdozer. Des aigus hurlantes, un riff rapide en boucle et un solo de bonne facture. Bon morceau dans l'ensemble.
Vient ensuite le plus lent et plus heavy Free Fire Zone. Structure rock 'n' roll de base, ponctuée de backing vocals bien senties. Une mention particulière à l'intro de Hell Whores & High Heels. Très blues, on sent où sont ancrées les racines du rock. Côté riffs, ce morceau fera taper du pied, des mains et même du reste. Notez une fois de plus le travail d'écriture fourni au niveau des paroles.
Hotter Than Hell arrive sans prévenir. Une rythmique solide. Le bottleneck flirte avec les cordes et le refrain est imparable. Tout comme ce terrible Shooter. Une fois de plus très carré, ce morceau n'apporte rien de neuf mais propose un très chouette riff lors du refrain. Le groupe se fait plaisir et ça se sent.
Plugged In est du style rentre dedans. Rapide et entraînant, il reste dans l'oreille dès la première écoute. On notera d'excellents breaks de batterie qui viennent surprendre l'auditeur en milieu de piste. Bluesy et groovy, voilà Wrecking Ball. On apprécie les touches de guitare qui pointent le bout du nez ça et là.
Les trois dernières pistes se contentent d'apporter un goût d'AC/DC à l'album, comme si il n'y en avait pas assez. Loin d'être mauvaises, elles sont juste de trop (pas de chance pour elles d'être placées en fin d'album) et j'ai décroché (là où d'autres n'arriveront sans doute jamais). Dernière ressemblance avec la bande à Angus, Riding with the Devil clôture l'album à la manière TNT.
Au final, on se retrouve avec un album de bon calibre, sans prétention, mais qui a le mérite de faire passer un bon moment à celui qui l'écoute (jusqu'au bout ou pas).
On se retrouve dans 30 ans, quand la relève s'inspirera de Big Ball !
Crowley