Aujourd'hui, j'ai décidé de me pencher sur le premier album des Hollandais de The 11th Hour, Burden Of Grief. The 11th Hour existe depuis 2008 et ne compte que 3 membres fixes (2 jusqu'au début 2010).
Afin de tirer directement les choses au clair, je tiens à préciser que je ne suis absolument pas amateur de Doom. Cette chronique est motivée par l'envie de suivre notre ami chauve Ed Warby. Ce multi-instrumentiste et pilier de la scène hollandaise (ou même européenne) a en effet contribué à de terribles projets (notamment Gorefest et Ayreon). Avant tout, batteur, il se frotte ici à un style différent et s'offre le luxe de tout composer, jouer et chanter, excepté le growl. Bref, c'est plus par curiosité que par goût du Doom que j'ai choisi de chroniquer cet album. Après tout, cela me permettra de rester neutre et objectif.
One last Smoke ouvre l'album en présente le concept: un homme, souffrant de ce qu'on devine être un cancer au poumon s'approche de la mort, lentement, mais sûrement. Le ton est donné. Le son de guitare est aussi lourd que la maladie et plonge directement l'auditeur dans les ténèbres de l'oeuvre.
L'alternance des voix claires et des growls contraste tout de suite avec la quasi-similitude des riffs. En effet, ne vous attendez à aucune variation rythmique. Les intros et outros, ma foi bien travaillées sont le seul répit laissé à l'auditeur entre les riffs écrasants. Bien sûr, certains diront que ce n'est pas du Thrash, d'autres regretteront un certain manque de rythme. Dans tous les cas, l'ambiance, quand on y est, reste intacte. Les mélodies sont également un point fort de l'album. Que ce soit lors de riffs et d'arrangements divers ou pendant les quelques soli bien sentis (je pense en particulier au chef-d'oeuvre Origins of Mourning), on sent la maîtrise du sujet, qui n'est pas une surprise au vu des collaborations du sieur Warby, aussi riches que variées.
Pour conclure, je conseillerai aux afficionados de prêter attention à cet album qui comporte quelques perles. Les curieux pourront également y trouver leur bonheur. Pour les autres, blackeux, deatheux et headbangers fous, passez votre chemin, il n'y a rien pour vous ici.
Crowley