Sycronomica nous vient tout droit de Munich, et officie dans le black metal symphonique depuis 1996, sans jamais vraiment percer. Après un premier album en 2004, puis le suivant en 2006, c’est en 2009 que sort leur dernier opus, Sycroscope. On pourrait les décrire comme un croisement entre Dimmu Borgir, Cradle Of Filth et Borknagar, pour faire court. Avec comme nouveauté pour cet album, un chant lyrique, pas toujours bien utilisé. Mais examinons les 9 pistes de ce nouvel album.
L’intro porte toujours le même nom sur chaque album, et donc c’est après Preludium III que commence ce Sycroscope avec Kaleidoscope, chanson ultra rapide qui met bien en avant la voix d’Oliver Walther, sur les guitares quelque peu mélodiques. Le clavier est en retrait par moment, c’est dommage, car lorsqu’il est plus fort, il n’est pas forcément toujours à la bonne place, mais l’alternance de chant lyrique et criard, rehausse le niveau de cette chanson qui s’en sort finalement assez bien. Et ça s’enchaîne directement avec Realm Of Dust And Ashes qui nous fait rester dans les mêmes ambiances et le passage clavier/guitare acoustique est loin d’être déplaisant, et confère une certaine atmosphère. Chanson étrange qui suit, avec The Call, peut-être une des plus mélodiques, plus heavy de par son riff, mais également un passage de chant vraiment death, sans oublier le passage calme de rigueur. Donc pas évident de classer cette chanson tant elle regroupe de styles différents. An Der Schwelle, comme vous l’aurez deviné aisément, est chantée en Allemand, avec à nouveau ce changement de voix black/death, chanson sympa mais qui n’apporte pas beaucoup à cet album.
On continue dans la langue de Rammstein avec Nebelgestalt, la plus longue chanson de cet album, quasi 9 minutes, qui après une intro très dimmuborgienne, nous propose toujours ce black sympho avec cette fois un chant lyrique qui s’intègre parfaitement à la chanson. Encore une qui sort du lot. Après un début aux sonorités très modernes, Embers reprend le cour de l’album avec certaines parties plus mélodiques sans oublier le côté black, bien évidemment. Ground On Fire est encore une de ces chansons où le clavier est bien présent (mais aurait pu encore l’être bien plus), et le chant lyrique prend toute son ampleur vers la fin de la chanson, pour s’achever de la plus belle façon qui soit. Chanson plus calme pour terminer, avec Geleit Ins Moor, et ses belles mélodies de clavier, ses passages sombres, et ses parties acoustiques. Peut-être un peu trop calme, il manque encore un petit quelque chose.
Et voila, on est arrivé au bout de la chronique de ce Sycroscope, qui loin d’être un mauvais album, ne permettra sans doute pas encore à Sycronomica d’atteindre le sommet de la gloire. Cet album reste plat, chaque élément séparé a du bon, mais l’ensemble ne suffit à accrocher. Pourtant en live, leur musique sonne nettement moins plat, et même beaucoup de relief et de puissance (pour les avoir vu en ouverture d’Hollenthon il y a peu), comme quoi, un album ne reflète pas toujours la nature d’un groupe. Donc album en demi-teinte, peut-être que leur quatrième opus les fera encore évoluer positivement pour qu’ils soient enfin reconnus.
Olivier