Napalm Records
Stream Of Passion est un groupe qui a été lancé il y a quelques années par Arjen Lucassen (le Hollandais volant, l’homme à tout faire du pays plat, à l’imagination débordante comme le démontrent ses différents groupes et projets) avec Marcela Bovio au chant, une jeune Mexicaine. Depuis, Arjen a quitté le navire laissant ses poulains se débrouiller tout seul, et Marcela Bovio s’est entouré de musiciens hollandais pour le deuxième album de Stream Of Passion, The Flame Within. Et ça reste donc bien sûr un disque de female voice, sur lequel vient se poser la voix et le violon de Marcela.
The Flame Within est un album assez varié, sans être super original, on y trouve malgré tout divers éléments, diverses inspirations, différentes ambiances et sonorités. Certaines influences sont directement reconnaissables, que ça soit Epica, Within Temptation ou même Evanescence (Burn My pain). Mais le côté vocal est légèrement mis trop en avant, ce qui laisse par moment la musique en retrait. On y retrouve pas mal de chansons plus ou moins catchy, avec un bon rythme, magnifiquement orchestrée (The Art Of Loss et Now Or Never). Certains morceaux bien plus calme permettent de profiter de la douce voix de Marcela, et sont remplies d’une certaine émotion (Run Away), envoûtent l’auditeur durant quelques minutes (All I Know). Tout au long de l’album, on peut remarquer le son fort moderne des guitares, assez loin du metal traditionnel, et c’est flagrant sur Games We Play.
Quelques suprises sur ce deuxième album également, à savoir par exemple la surprenante reprise de Street Spirit de Radiohead, qui lui confère une nouvelle vie grâce notamment à la voix de Marcela, mais aussi la présence des guitares joue beaucoup. Ce sont donc bien treize chansons qui se retrouvent sur cette plaque, et certains titres deviendront des tubes du groupe c’est certain, comme In The End notamment. Mais c’est surtout en live que ce groupe prend son ampleur, et que les chansons sont rendues encore plus vivantes, pour preuve les ayant vu récemment au Biebob.
Lorsqu’un groupe est lancé et initié par un mentor et que celui-ci quitte le groupe, il n’est jamais facile de survivre et continuer l’aventure et rester au même niveau. Et Stream Of Passion en subit un peu les conséquences, en perdant le côté Arjen. C’est loin d’être un mauvais album, mais il est légèrement inférieur à son prédécesseur. Mais bon, ce n’est que leur deuxième album, donc ce n’est pas si grave, ils tireront sûrement les leçons et proposeront un troisième album encore meilleur et qui permettra de les faire sortir du lot, très certainement, et avoir leur propre son.
Olivier
