Aujourd’hui, nous allons un peu parler de thrash allemand, non nous ne parlerons pas de Destruction ou de Sodom, mais d’un groupe nettement moins productif, puisqu’il s’agit de Paradox. Ils existent depuis 1986 et ne sortent ici que leur cinquième album, Riot Squad, mais toujours mené par Charly Steinhauer, au chant et à la guitare.
Riot Squad se compose de dix chansons de thrash teinté de quelques mélodies bien placées. Et c’est justement avec quelques mélodies que commence Surburban Riot Squad, avant d’entrer dans le cœur de la bête avec un bon riff et le thrash proprement dit. Paradox propose un mix entre le thrash et le speed, mais qui reste accessible de par les mélodies et le chant pas trop agressif. Paradox enfonce encore un peu le clou avec Hollow Peace qui surclasse la première chanson avec toujours ce même mix, et ces quelques mélodies. La chanson suivante est énorme, Riptide c’est un déluge de riffs, de solos, un refrain qu’on ne peut s’empêcher de chanter en même temps, et un headbang obligatoire du début à la fin. Rise In Rank continue d’asséner du thrash à l’auditeur, et possède une très belle ligne de gratte (la longue intro), avant de devenir speed à souhait. Même impression pour Evolution Reset, pas de doute, c’est un album qui prendra une plus grande ampleur encore en live, devant un public d’amateur (ou en face du mosh pit donc). Solos qui volent dans tous les sens, rythmique de folie, pas de doute, le thrash n’est pas mort.
Un petit mot de la voix de Charly Steinhauer, qui loin d’être une voix criarde ou d’outres tombes, se veut fort agréable, rappelant Flotsam And Jetsam, et joue beaucoup dans la clareté des chansons de Riot Squad. Malgré tout, il y a toujours ce petit défaut que je trouve au thrash, le manque de différence entre chaque chanson, mais ici, ça va encore, Paradox a soigné ce côté-là. Début plus calme pour Nothingness, et ses riffs à la Annihilator, chanson assez heavy dans l’ensemble, ce qui montre l’ouverture de Paradox, et ne pas se limiter au thrash germain. No Place To Survive après son début fort speed renoue avec le thrash des années 80 de Anthrax notamment, la production aidant à ça également. Et c’est un plaisir de redécouvrir ce type de son. Il en est de même pour Dream Hero, avec quelques sonorités plus modernes intégrées. Une excellente chanson de plus que tout amateur de thrash devrait apprécier, qui permettrait même aux néophytes de s’y adonner. Planet Terror, la plus longue chanson de l’album semble un peu tiré en longueur, mais propose toujours ce thrash qui a fait connaître Paradox. On arrive déjà à la dernière chanson, Psychofficial, ultra speed, pour terminer en beauté cet album.
Paradox ne révolutionne pas le thrash et n’offre pas un album original, mais a le mérite de continuer sa carrière en proposant malgré tout un Riot Squad intense. On sait à quoi s’attendre, et on n’est pas déçu. Comme je disais avant, même les non-amateurs de thrash pourrait aimer cet album, car la présence de quelques mélodies embellit cet album, qui plus est, est meilleur que son prédécesseur. Avec Riot Squad, ils se sont remis dans la cour des grands, et on attend déjà l’album suivant avec impatience.
Olivier