Karthago Records
Vous aimez Running Wild ? Vous aimez Grave Digger ? Vous aimez la France? Vous mélangez les trois et vous avez Lonewolf! Groupe français de heavy metal qui nous vient de la région de Grenoble, formé au début des années 90 et auteur de divers albums et qui nous propose en 2009 leur dernier album The Dark Crusade. C’est du heavy sans concession et bien influencé par les groupes cités plus haut notamment, le chant a une tendance a se rapprocher de celui de Chris Boltendahl (Grave Digger), et précisons que c’est chanté en Anglais bien évidemment.
The Dark Crusade se compose de onze chansons et commence par la petite introduction Dragons Of The Night qui met déjà dans l’ambiance avec un petit côté orchestral, pour ensuite directement attaquer Viktoria. Première constatation, la production est excellente, très bon son, les guitares sont bien mises en avant, et sans masquer le chant. Dès cette chanson le ton est donné, on est loin d’écouter un groupe amateur, c’est très carré, sans faille, bourré de mélodies comme à la grande époque de combo de Rock ‘n Rolf. Et le refrain qui rappelle Grave Digger, que demander de plus, c’est du heavy de grande qualité. Et ça continue de plus belle avec Legacy Of The Wild, dont le riff qui accompagne le couplet est magnifique et suivi d’un refrain bien mélodique et plein de chœurs (comme tout refrain sur cet album), le headbanging est obligatoire et se fait tout naturellement tant cette chanson est fort bien rythmée.
La plage éponyme vient ensuite, The Dark Crusade, qui commence par des bruits d’épée (rappelant le Manowar de 1992), et un bon riff bien speed, et des couplets sans doute basique, mais qui ne pouvaient mieux se placer pour aborder ce refrain qu’on imagine chanté par la foule entière. Et ce pont avant le solo, ne vous fait-il pas penser à du Running Wild ? L’ombre de Rolf n’est jamais loin. Longue de plus de sept minutes, Hail Victory est véritablement une chanson épique débutant par un intro calme, enchaînant par un riff bien mélodique, puis un couplet sur rythmique tueuse (avouons le, aussi bonne que celle de Rebellion), et toujours ce refrain taillé pour la scène. Warrior Priest, aux allures simples, est une chanson plutôt mid-tempo au riff bien lourd et au solo dantesque qui ne baisse en rien la qualité de cet album. Bien plus speed, The Wolf Division et son simple riff d’ouverture suffisent pour nous faire ressortir notre âme de guerrier. Remarquons également le travail du bassiste sur cette chanson dont les lignes de basse soutiennent à merveille les diverses parties de cette chanson.
Heathen Horde et son début très inspiré de White Skull a un petit côté plus Viking dans les différentes mélodies et le refrain qui suit, voire même un petit côté pirate si on pense à Running Wild ! Words Of The Witch se compose de différentes parties, un peu moins rapide pour commencer, pour s’accélérer ensuite tout en arrivant à un excellent solo et pour se terminer avec une mélodie toujours digne de nos pirates allemands. Winter Farewell est encore un de ces chansons bien rapides qu’il est toujours plaisant d’écouter, que dire de cette mélodie qui accompagne le couplet et ce riff juste avant le refrain, c’est tout simplement sublime, digne d’un grand groupe. On arrive finalement à la dernier chanson de cet album, à savoir The Hour 0, longue de dix minutes pleine de rebondissement. Alternant les diverses ambiances, les couplets, les refrain, les solos, cette dernière chanson est vraiment énorme, une pièce maîtresse, pas possible d’y mettre plus de mélodies différentes. On y reste scotché du début à la fin sans voir passer ces dix minutes plus que jouissives. Fin de maître, je n’en dirai pas plus.
Lonewolf signe un chef d’œuvre ici avec The Dark Crusade. Le précédent Made In Hell faisait déjà très bonne figure, mais ici, on est dans la cour des grands manifestement. Tout est bon (dans le loup comme dans le cochon), chaque mélodie est à sa place, chaque refrain exactement comme on s’y attend. Le metal français a encore de beaux jours devant lui, et Lonewolf en est un fier représentant. Espérons quelques dates bientôt dans notre pays, pour pouvoir soutenir ce groupe qui le mérite amplement, et en attendant leur prochain opus.
Olivier
