Sons Of Seasons est le groupe fondé par Oliver Palotai, connu pour être le claviériste de Kamelot et Doro notamment (mais il a également été guitariste pour Blaze Bayley), et c’est tout naturel qu’il ait décidé de fonder son propre groupe. Si vous voulez en savoir plus si l’histoire de Sons Of Seasons, vous pouvez lire l’interview d’Oliver Palotai ici : interview. Le groupe comprend notamment au chant Henning Basse, le chanteur de Metalium et a la basse, Jürgen Steinmetz, qui officie notamment avec Silent Force. Et c’est après plus de deux ans de travail que sortit ce Gods Of Vermins en avril dernier.
Gods Of Vermin n’est pas un album simple, pas un de ces albums qu’une seule écoute suffit à apprécier. Et c’est après une courte intro au piano et guitare acoustique, The Place Where I Hide, qu’arrive directement la plage éponyme, Gods Of Vermin. Rappelons que sur cet album Oliver Palotai s’occupe des claviers mais aussi des guitares, et c’est avec un petit solo que commence cette chanson, suivi d’une longue partie calme puis bien plus agressive, ce qui permet de découvrir notamment les nuances et prouesses vocales du chanteur (un peu hors de son cadre de Metalium), le piano est également fort présent ce qui donne certaines ambiances à la chanson. Pas mal de parties sont chanteurs avec des chœurs, ce qui complète la complexité de la chanson, mais sans la rendre moins jolie pour autant. Tempo déjà plus rapide pour A Blind Man’s Resolution et son riff un peu plus saignant sans y oublier un petit solo d’ouverture et quelques petites mélodies de clavier savoureusement bien placées. La puissance vocale de Henning Basse est également assez mise en avant.
Fallen Family a un petit côté plus progressif et l’alternance chant normal/chant féminin/chant guttural donne un petit charme a la chanson, surtout que le chant féminin est celui de .. Simone Simons (Epica), choix très étonnant lorsqu’on connaît Oliver ! Ce qui nous amène à The Piper, une chanson plus calme, sorte de ballade qui fait office de petit break au milieu de l’album, avec ses belles mélodies vocales et ses quelques notes de guitares acoustiques fort agréables. Wheel Of Guilt d’une durée de huit minutes change de type d’atmosphères tout au long de la chanson dont la trame ne se montre pas d’une grande facilité, par moment plus pop ou rock, avec toujours quelques touches progressives. Ce titre n’est pas facile d’accès, mais se laisse malgré tout apprécier. Après une intro calme, Belial’s Tower se montre assez agressive et permet encore au chanteur de bien monter dans les aigus, avec de bons riffs et un refrain plutôt entêtant.
Avec Fall of Byzanz, on reste toujours dans cette même ambiance, avec une petite mélodie de clavier en plus, et cette opposition entre refrain simple et couplets complexes est assez présente. Mais les guitares sont plutôt sympathiques. Wintersmith est encore une chanson plutôt calme qui n’apporte pas grand-chose a l’album, si ce n’est de pouvoir écouter Oliver Palotai au piano et de profiter de la voix de Simone en dehors d’Epica. Dead Man’s Shadows est un peu plus rentre dedans avec des sonorités plus modernes, mais avec certaines parties plus symphoniques notamment en arrière-plan du refrain, petite influence de Kamelot peut-être. Encore une chanson aux rythmes multiples avec Sanatorium Song, passant du planant à un metal bien moderne, efficace mais encore une fois ça n’apporte pas grand-chose, et on arrive déjà à la dernière chanson Third Moon Rising. Cette pièce de sept minutes clôture ce Gods Of Vermin en restant sur cette même impression depuis le début, une chanson qui n’est pas d’un abord aisé, avec ses côtés progressifs, ses diverses mélodies qui s’entremêlent et son riff de guitare plutôt simpliste. Mais on ne voit pas passer ces dernières minutes et l’album s’achève déjà.
Comment pourrait-on conclure cette chronique de ce premier album de Sons Of Seasons ? Un bon album, Oliver Palotai est loin d’être un débutant et il s’en sort plutôt bien, s’attaquant à un terrain loin d’être évident. Et ayant vu Sons Of Seasons en septembre dernier (cd Live Reports), ils se débrouillent vraiment bien sur scène et on ne peut que leur souhaiter de continuer cette voie là. Et de puis, c’est toujours un plaisir de voir Oliver Palotai à la guitare et non toujours bloqué devant son éternel clavier. Espérons que le prochain album surpasse encore celui-ci et que les compositions soient encore plus achevées !
Olivier