Depuis quelques années déjà, Mob Rules continue son petit bonhomme de chemin en sortant de bons albums depuis Savage Land en 1999 et nous reviennent ici avec Radical Peace, nous servant toujours ce power metal mélodique si sympathique. Pas de concept album, mais des textes engagés, que ça soit au niveau politique, religieux, ou autre, comme nous le verrons au cours de cette chronique.
Sept titres seulement composent Radical Peace, mais une des chansons est légèrement plus longue que les autres. L’album commence avec Children of the Flames (dont le texte parle des expérimentations sur les enfants par le docteur Mengele), belle chanson dont les pointes de chant ne sont pas sans rappeler un certain Bruce Dickinson, et le riff bien catchy dans le plus pur style de Mob Rules. Un bon démarrage mais il manque un léger petit quelque chose qui se trouvait notamment sur Temple of Two Suns ou Hollowed Be Thy Name. Le début de Trial By Fire me fait penser a Within Temptation, mais ce n’est sans doute pas volontaire de leur part, et ça part vite en heavy avec un excellent riff, pour continuer ensuite en power metal bien mélodique qui n’invente rien, mais sympa a écouter. Tempo plus lent pour Warchild et sa mélodie de clavier très dominante, mais ça ne prend pas vraiment. Chanson plus que dispensable pour moi sur cet album. Astral Hand (basé sur la fresque La Création d’Adam de Michel-Ange) est le premier single de ce Radical Peace est déjà plus dans la tradition des anciens albums, que ça soit au niveau des mélodies ou du refrain, bien inspiré par le heavy teuton !
Et puis .., la baffe dans la gueule! La pièce maîtresse de l’album, The Oswald File et ses 18 minutes de bonheur. Cette chanson basée sur l’assassinat de J.F. Kennedy (et son auteur présumé, H.L. Oswald) est quasi un album elle toute seule. La chanson commence par le speech de Kennedy et son fameux Ich bin ein Berliner, et puis s’enchaîne toute une série de parties, des plus calmes au piano ou en acoustique, aux plus rapides, du tout bon, du grand, de l’excellent. Cette chanson est tout simplement un chef d’œuvre musical, si seulement tout l’album avait pu être comme ça. Et comme souvent c’est le cas pour ce style de composition, on ne voit pas le temps passé, et c’est après les 18 minutes et plein d’ambiances différentes qu’on se rend compte de la qualité de cette œuvre. Restent ensuite les deux dernières chansons, Waiting For The Sun et The Glance Of Fame, qui clôturent cet album comme il a commencé, de manière assez sympathique, mais un peu fade après The Oswald File. Mais cela nous permet de rester encore dans une ambiance Mob Rules un peu plus longtemps, ce qui n’est pas déplaisant non plus.
Ce n’est pas avec cet album qu’ils perceront et connaîtront la grande gloire, mais c’est album des plus honnêtes, et on peut remarquer que niveau composition, ils peuvent nous servir des chansons moyennes, mais également de très belles pièces, et j’ai hâte de voir l’interprétation sur scène de Oswald File! En conclusion, on passe un bon moment avec l’écoute de cet album, mais ça ne sera certainement pas l’Album de l’année, et c’est dommage, car ils mériteraient bien plus de reconnaissance.
Olivier