Bang Your Head 2014 - 10-11-12/07/2014

  

Après une excellente découverte en 2013, quoi de plus naturel que de retourner en 2014 au Bang Your Head, d'autant que l'affiche est terrible, une fois de plus. Bien sûr comme à notre habitude, nous organisons nos vacances à partir de là, donc à peine partis, nous faisons une petite halte le midi à Esslingen, pour visiter en compagnie de notre ami Tom (Primal Fear), déguster la cuisine locale et puis repartir en direction du festival. Un peu d'attente pour avoir nos pass et puis nous installer tranquiller au camping avant d'attaquer la première soirée Warm Up, toujours 5 groupes dans le hall de sport.

  

C'est avec Dynamite que cette soirée débute sagement, avec du hard rock très ACDC, sans grande originalité, mais sympa en ouverture, l'occasion de se refamiliariser avec la salle avec un bon fond sonore. A revoir sûrement.


Bullet enchaîne assez vite, groupe dont je connais bien la musique, mais jamais pu les voir en live, et qui pratique le même style que le groupe précédent, en plus pro et plus carré. Ne les ayant jamais vus en live, je fus surpris par le look du chanteur aux antipodes de ses musiciens. Autant ils ont le look hard rock, autant il a le look bien plus religieux, style prêtre ! Amusant. Mais la qualité de la musique est au rendez-vous, certes un niveau en dessous de Airbourne, mais c'est du bon. Parfois un peu répétitif, mais en festival, un set n'est que rarement trop long, donc pile ce qu'il faut pour bien les apprécier.


Stormwarrior suit avec leur heavy speed très inspiré de la première époque d'Helloween et en effet, l'ombre de Kai Hansen plane au dessus de leur tête durant tout le concert, le charisme du Hambourgeois en moins malheureusement. Ils sont fort statiques et ne montrent que peu d'interactivité avec le public, ce qui est un peu regrettable, mais le concert est assez bon dans l'ensemble, et je ne suis pas mécontent de les avoir vus, leur heavy nous replonge dans du bon speed 80's, et au final j'ai aussi bien apprécié leur prestation.


Une étape au dessus avec Victory, qui n'est autre que le groupe de Hermann Frank, l'(ex) guitariste de Accept, qui nous propose du bon heavy, mais moins burné qu'Accept. Rien de bien original mais efficace, cela fait bien taper du pied et agiter la tête. Mais on a l'impression de se retrouver face à des fonctionnaires, à part un petit sourire de temps en temps, ils n'ont pas l'air de se faire plaisir, parfois même limite se faire chier (là où Accept fait largement la différence par exemple). Donc une impression un peu mitigée au final, malgré une musique acceptable.


Le clou de cette première soirée est assuré par Grave Digger, groupe que j'adore et que j'ai déjà vu un bon nombre de fois (en Belgique et en Allemagne) et c'est toujours un plaisir de les voir, et surtout de voir un groupe motivé et souriant et qui montre son plaisir à être devant son public. Ils viennent de sortir leur nouvel album, donc tout le monde ne connait pas encore les nouvelles chansons, mais elles passent bien sur scène et le public apprécie bien. A côté de ça, les classiques sont au rendez-vous, même si on aurait aimé en avoir plus bien évidemment. Mais que dire de Rebellion, The Dark Of The Sun, Excalibur ou encore Knights Of The Cross, majestueux tout simplement, du grand Grave Digger, clairement LE groupe de la soirée. Et c'est bien sûr, Heavy Metal Breakdown qui finit ce show haut en couleur, et cette première journée de festival. Il est maintenant de rejoindre lentement notre campement, pour prendre des forces car ce sont encore deux grosses journées qui nous attendent !

  

Levé difficile (on ne dort jamais bien en festival), nous ratons quelques groupes en prenant notre petit déjeuner, et c'est Warlord qui commence lorsque nous arrivons sur le terrain. Je connais un peu le groupe américain, mais sans plus (connu à mes oreilles pour la reprise qu'Hammerfall a faite), et je suis agréablement supris, du bon heavy américain, Lucifer's Hammer et Child of the Damned déménagent bien et montrent toute la puissance du groupe. Réveil parfait en leur compagnie !


Vain suit, groupe que je ne connais pas du tout, mix de glam, sleaze et hard rock, bien sympa en tout cas. Très loin d'être original, le groupe nous offre de la bonne qualité, la tête se met en mouvement et le pied tape le sol ... que demander de plus ! Une très bonne surprise, et c'est aussi un des points positifs de ce festival, ce ne sont que des bons groupes, c'est vraiment rare de ne pas apprécier quelque choses ici !


Une valeur sûre en Allemagne pour suivre, avec Kissin' Dynamite, le renouveau du hard/glam allemand, déjà vus plusieurs fois, et cette fois avec une playlist très orientée sur leur dernier album, avec même en prime une toute nouvelle chanson (DNA) qui donne vraiment bien ! Et en effet Sex Is War, I will Be King, Operation Supernova, et Money, Sex & Power pour terminer démontrent qu'ils n'ont plus rien à prouver ici, pour ne citer que 4 chansons parmi tout un show. Et que dire de leur attitude sur scène, un groupe qui bouge, qui joue avec le public, motivé comme jamais devant leur public, une excellente prestation ! Vite les revoir en salle ! Un groupe à suivre, et vu leur âge, ils ont encore un bel avenir devant eux !


Riot V continue cet après-midi, malheureusement leur guitariste emblématique (et tête pensante), étant décédé il y a peu (ce qui explique le V à coté de leur nom original), c'est donc un nouveau guitariste qui le remplace, mais loin d'être un manchot, il reproduit à merveille toutes les parties de gratte. Et quelle claque, ce groupe a toujours été sous-estimé, et c'est bien dommage, car le potentiel est là, et les chansons sont toutes excellentes, de Narita a Thundersteel en passant par Bloodstreets et Swords & Tequila, que du bon, que dis-je, de l'excellent, ça speed dans tous les sens. On ne peut en effet que se demander pourquoi ce groupe n'a jamais eu le succès mérité, car en live ... une baffe dans la gueule, littéralement !


On change radicalement de style avec Exodus, groupe légendaire de thrash qui envahit le scène du BYH pour le grand bonheur de leurs fans ! Je ne connais pas trop le groupe, mais c'est carré et ça déménage aussi, du thrash puissant, retour aux sources. Bonded By Blood met tout le monde d'accord dès le début, et puis ce ne fut qu'une succession de titres aussi thrash les uns que les autres, avec notamment Toxic Waltz et Strike of the Beast. MoshPit et CirclePit se succèdent (ce qui n'était pas le cas évidemment lors des groupes précédents), le public semblent aux anges ! Apparement c'est le retour d'un de leur ancien chanteur, en tout cas rien à redire sur le chant ou sur la prestation, du bon !


On rechange de style avec Michael Schenker's Temple Of Rock. On présente plus le guitariste, frère de Rudolf et ancien UFO, ici accompagné de Doogie White au chant, et de deux anciens Scorpions à la basse et à la batterie, du coup, 3 chansons des Scorps seront interprétées, ce qui est toujours loin d'être déplaisant, Lovedrive et Another Piece Of Meat claquent toujours ! Et Rock You Like A Hurricane met tout le monde d'accord ! Doctor Doctor, Rock Bottom et bien d'autres encore complètent cette excellente setlist. On pourrait pinailler et demander un peu plus de charisme sur scène, mais n'en demandons pas trop à Michael et ses amis, la prestation fut déjà haute en couleur (comme le démontre une des guitares de Michael) !


Sebastian Bach, l'ancien chanteur de Skid Row, déboule sur scène, et avec lui, soit ça passe, soit ça casse ... et ici ... suspense .. ça passe pas trop .. Pas trop en voix aujourd'hui, ce ne fut pas facile d'apprécier une setlist aux deux tiers axée sur Skid Row, parfois un peu massacrées ces chansons risquent d'être un peu desservies, et c'est bien dommage vu leurs qualités. Les chansons qui passent le mieux sont évidemment celles de sa carrière solo, la voix est bien mieux adaptée pour cela. Bon, malgré ça, je suis quand même content d'entendre 18 and Life et Youth Gone Wild. Il fera mieux la prochaine fois ... j'espère !


Et pour finir cette journée, les 25ans (de scène bien sûr!) de Axel Rudi Pell (& Friends ici), qui a joué ici, 3h20 ! Par moment un peu longuet, mais on se laisse prendre et ce fut un chouette concert (on a même eu droit à un sourire d'Axel ! Bon, un seul, pas deux), et pour avoir des invités, on en a eus, pas mal de chanteurs, Ronnie Atkins, John Lawton, Doogie White, Graham Bonnet, et pas mal de reprises au passage. Mais c'est avec Steeler (le premier groupe d'Axel) que tout a commencé ici, suivi des deux premiers chanteurs d'Axel, Rob Rock et Jeff Scott Soto, pour quelques chansons de leur époque, même si ce dernier n'est pas en super voix ce soir. Et puis le set « normal » commence avant que ne viennent à tour de rôle les différents invités. Avec en final, un Smoke On The Water et tous les invités réunis ! L'ombre de Blackmore a plané sur la majorité des reprises, ce qui n'est pas étonnant quand on connait un minimum Axel. Ce fut un concert magistral, il manquait juste un orchestre pour le rendre légendaire ! Cette première « vraie » journée du festival se termine sur une excellente note, mise a part la pluie et puis le déluge qui s'abat en début de nuit !

  

Samedi matin et déjà dernier jour du festival (oui, ça passe toujours trop vite), nous ferons l'impasse sur More et attaquons avec les thrashers californiens charismatiques de Hirax qui jouent donc bien tôt, mais le public est déjà au rendez-vous, et se défoule (avec plus de calme que la veille) sur l'excellent thrash du groupe. Le quatuor se démènent sur scène sans problème et on ne peut qu'apprécier un groupe si charismatiques, même si parfois certaines chansons se ressemblent un peu. Mais c'est parfois le soucis du thrash, mais je ne m'en plains pas, tant que la prestation est au rendez-vous, et c'est le cas, largement. Et en discutant avec eux après, j'apprends qu'ils sont de retour l'an prochain de nouveau, on ne s'en plaindra pas, bien au contraire !


Un peu de heavy pour suivre avec les Allemands de Mad Max, sans grande originalité mais avec qui on passe un bon moment en cette matinée un peu moins pluvieuse (mais ça ne serait tarder). Je ne connais absolument pas le groupe, donc je découvre chaque chanson, les unes après les autres. Et ça se laisse écouter, sans spécialement vraiment accrocher ou rester en tête... un bon moment tout simplement.


Petite pause bouffe après, avant de retrouver un des multiples invités d'Axel Rudi Pell la veille, à savoir, Rob Rock qui revient donc ici avec son groupe solo (et pas Impelliterri), que je ne connais quasi pas (son autre groupe, si), donc là aussi une découverte, mais là aussi, la voix suffit, magnifique, les paroles sont bien sûr orientées assez cathos, mais bon, on est plus là pour la musique que pour les paroles dirons nous ! Malgré tout, la présence scénique pourrait être améliorée, un peu plus de mouvements ou d’interaction avec le public, mais bon, ne gâchons pas notre plaisir et profitons de ce concert comme il se doit !


Gardons le côté religieux avec les maîtres du style du coup, à savoir Le groupe de white metal, Stryper. Encore un grand moment de ce festival, et une super ambiance. Même n'étant pas du tout de cette conviction là, on ne peut qu'apprécier ce show, à la fois sobre (pas de bibles lancées) et haut en couleur (mais juste jaune et noir, bien évidemment), et tous les classiques du groupe y passent, le groupe nous gratifiant même d'une reprise de Kiss (Shout It Out Loud). Première fois que je les voyais, et j'espère pas la dernière, car ce groupe sur scène est une tuerie, et c'est avec le mythique To Hell With The Devil que termine ce concert grandiose en terre allemande. Et Michael Sweet n'a rien perdu de sa voix, loin de là, et chaque musicien y donne du sien au maximum, le vin de messe pourrait couler à flôt ! A revoir au plus vite !


Retour d'un groupe allemand avec Unisonic, le all star band qui permet de voir non seulement Kai Hansen, mais surtout Michael Kiske, LA voix de Helloween (avec Kai aussi d'ailleurs). Rien de bien inovant du côté compo, du bon heavy, parfois un poil mollasson, mais là où sur album cela pourrait parfois un peu répetitif, en live pas du tout, un bon concert puissant du début à la fin. Le deuxième album n'étant pas encore sorti, la setlist pioche dans le premier album et dans le ep récemment atterri dans les bacs. De Unisonic à My Sanctuary, en passant par For The Kingdom et We Rise, le groupe nous offre une excellente prestation, et bien évidemment qui dit Kai et Michi, dit forcément reprises de Helloween et non des moindres, le prévisible mais non moins excellent I Want Out, mais surtout March Of Time, tout simplement fabuleux ! Et 25 ans après il a toujours cette même voix, d'une grande clareté, que du bonheur, on en redemande, mais il est déjà temps de les quitter, mais ce n'est qu'un au revoir, comme dirait la chanson.


On retraverse l'Atlantique pour retrouver nos thrashers d'Anthrax, que j'ai déjà pu voir quelques fois, que ça soit avec John Bush ou Joey Belladonna au chant, avec une préférence pour ce dernier, et ça tombe bien, c'est évidemment lui qui chante et même la danse avec Scott Ian ce soir ! Et la puissance est au rendez-vous avec une excellente setlist commençant avec Among The Living, puis quelques brûlots comme Madhouse, Indians, I am the Law et les 2 traditionnelles reprises, Got The Time et Antisocial (chantée en anglais bien sûr!), et le public apprécie, même si on le sent fatigué, peu de moshpit pour Anthrax .. mais ce n'est pas grave, la musique s'en donne a cœur joie pour réveiller tout le monde !


Changement radical une fois de plus avec les pionners du hard rock suédois, à savoir Europe et son chanteur toujours jovial Joey Tempest, l'homme au sourire toujours plus blanc que blanc ! Et que dire de ce show, une claque d'une heure et demie, avec une setlist non axée uniquement sur leurs standards, mais aussi les albums récents, et c'est très audacieux de leur part, car bon nombre de gens attendaient plus de standards, mais ils ne vivent pas que sur leur passé, et c'est tant mieux ! Comme le montre notamment Last Look at Eden en rappel ! Mais c'est aussi un plaisir de réécouter Superstitious, Rock The Night et bien sûr leur hymne repris en cœur par tout le public, The Final Countdown. Ce fut un grand concert des Suédois, je ne les avais plus vu depuis 2011, et ce fut un plaisir de les revoir en excellente position sur l'affiche !


Un rapide passage dans la Halle pour faire quelques photos de Delain, deux minutes montre en main et nous revoici devant la mainstage pour le clou de la soirée, LA tête d'affiche du festival, Twisted Sister ! On peut les avoir vus des centaines de fois (ce n'est pas mon cas), on ne peut qu'apprécier un concert, ce groupe dégage une énergie sur scène, décuplée par la présence de Dee Snider, terrible frontman, une présence scène magistrale, il sait parler (un peu trop?) au public, faire bouger et chanter tout le monde, et tout le monde répond présent ! Setlist composée de classiques (oui ils n'ont quasi que des classiques), avec notamment Stay Hungry pour commencer, The Kids Are Back, la magnifique ballade The Price, I Wanna Rock (repris en cœur comme We're Not Gonna Take It), et bien sûr SMF pour terminer ! Je pense qu'il s'agissait du groupe avec le plus d'ambiance pour cette année, et ce fut bien mérité ! Rarement un groupe n'aura secoué une foule comme ça, quelle pêche ! On en redemanderait, mais chaque bonne chose a une fin...

  

Et en effet, c'est déjà la fin de notre deuxième BYH, mais certainement pas notre dernier, nous serons de retour en 2015 certainement, avec une affiche encore mieux. C'est vraiment un festival que je ne peux que conseiller à chacun, par son côté familial, son côté accessible, une seule scène principale et une secondaire avec peu de groupes, permettent de quasiment tout voir, et savoir faire des pauses ! Merci à l'orga pour cette belle affiche, nous serons de retour l'an prochain !

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Olivier & Jools