Rhapsody, Freedom call, Orden ogan, Vexillum 10/11/2012 (Coliseum - Charleroi)

Après quelques années sans mettre un pied à Charleroi, me voici de retour au Coliseum pour assister à une des meilleures affiches proposées par la Federock en cette année 2012. Après le split de Rhapsody Of Fire en deux, on pouvait se demander comment évoluerait les deux entités aussi bien sur album qu’en live. Le concert qui avait lieu ce soir nous offre le Rhapsody de Luca Turilli en tout début de tournée (deuxième date), donc encore un peu en rodage et en compagnie de trois autres groupes tout aussi intéressants.

Ce sont les sympathiques Italiens de Vexillum qui ont la lourde tâche d'ouvrir ce concert devant une salle encore clairsemée, et avec pas mal de stress, mais on peut les comprendre, encore deux heures avant, leur matériel n'était toujours pas arrivé (vive les avions). Leur dernier album étant sorti il y a peu, c'est l'occasion d'en offrir un aperçu aux spectateurs, et quelques personnes connaissent manifestement (ils avaient déjà ouvert pour Rhapsody Of Fire l'an passé). Tout le groupe porte le même kilt, ce qui donne une cohésion bien agréable à voir, et leur heavy folk passe bien, et ils sont bien contents d'être là comme le signale le chanteur (Dario) à plusieurs reprises. La chanson qui passe le mieux est manifestement Avalon, et malgré quelques soucis de son (leur soundcheck fut assez bref) Vexillum s'en sort bien et avec les honneurs, et j'espère les revoir prochainement avec un meilleur son.

On part en Allemagne (enfin en restant à Charleroi bien sûr!) avec Orden Ogan que je n'avais pas encore eu l'occasion de voir, tout en étant fan depuis quelques albums. Et même si les fans présents attendent leur hymne We Are Pirates, il serait dommage de résumer le groupe à cette seule chanson pas vraiment représentative puisqu'il s'agit d'un hommage à Running Wild, alors que le reste de leurs œuvres pourrait mieux être comparé à Blind Guardian. Mais avec leur dernier album To The End, c'est encore plus varié, et leur prestation a été apprécié d et tous et bien des gens ne connaissant pas semblent se prendre au jeu. Notons également leurs tenues de scène (comportant même un morceau de pneu) leur donnant un certain style. Les chansons du dernier album passent vraiment bien et semblent taillées pour la scène, à l'image d'un The Things We Believe In, et on oubliera vite les quelques petites fautes, pour ne garder que le meilleur, et se souvenir d'un excellent groupe encore malheureusement trop inconnu et qu'on espérera aussi revoir au plus vite.

Un groupe qu'on ne présente et que je suis depuis le début, Freedom Call et que j'avais vu en 2001 pour la première fois (en compagnie d'Hammerfall). Depuis cette date j'avais eu l'occasion de les revoir quelques fois mais plus trop récemment. Cela tombe donc bien qu'ils soient sur l'affiche, et leur power metal assez joyeux nous a comblés pendant une petite heure. Chris Bay (chant/guitare) est vraiment charismatique, lorsqu'il nous parle et fait un peu d'humour on ne peut qu'être conquis et être avec lui. Et en effet il nous a achevé en huit chansons, avec notamment Tears Of Babylon, Power & Glory, l'excellent Warriors et un final avec Land Of Light. Le public est à fond dedans, mais n'est pas assez nombreux que ce que mériterait vraiment Freedom Call, mais je suis heureux de les avoir revu et content de ce concert haut en couleurs. Et ce fut un excellent concert pour se préparer à la tête d'affiche du jour !

Luca Turilli a su bien s'entourer pour (re)former son Rhapsody, en gardant quelques compères de son ancien groupe (dont Dominique à la deuxième guitare, mais non présent ce soir suite à un grave accident à la main) et quelques nouveaux comme le batteur et le claviériste, mais surtout le chanteur, Alessandro Conti (qui nous vient de Trick Or Treat). Ce sont d'ailleurs ses tout premiers concerts avec le groupe et on le sent encore mal à l'aise (jouer avec Rhapsody ce n'est pas rien!), mais il prendra sûrement de l'assurance prochainement. Et ce fut une avalanche de hits, traversant tous les albums de Rhapsody (Of Fire) mais également de sa carrière solo, avec notamment un Ancient Forest Of Elves de derrière les fagots ou encore Demonheart! Les titres comme Riding The Winds Of Eternity, Clash Of The Titans et The Village Of Dwarves prennent toute leur ampleur en live, sur la scène du Coliseum aidé par de très beaux éclairages. Malheureusement un souci technique a empêché la projection d'images tout au long du concert (ce qui aux dires de personnes ayant vu le show à d'autres dates de la même tournée fut bien dommage), ça sera donc pour une prochaine fois. On a droit aux traditionnels soli de batterie (moyen) et basse (toujours aussi impressionnant) ce qui complète bien le concert. Et c'est juste après l'excellent Dawn Of Victory qu'ont lieu les 2 rappels avec non moins que Emerald Sword (magistral) et Warrior Of Ice (apothéose). Un grand show avec tous les éléments pour cela, lights, chanteuse, projection et musiciens parfaits, et montrant un Luca Turilli plus en forme que jamais.

Ce fut donc une affiche de tonnerre offerte par la Federock ce soir, et nous ne pouvons que regretter le manque de personnes présentes dans la salle (surtout pour un samedi soir), car avec une affiche de qualité comme celle-ci, c'est presque honteux de ne pas se déplacer, car c'est un bon moment assuré, et ce fut le cas. Et la fin de soirée fut toute aussi sympathique à rester discuter avec les musiciens des quatre groupes (dont Luca et Nadia), ce qui permet de voir la bonne ambiance qui règne entre les différents groupes, toutes nationalités confondues. Vivement des prochains concerts comme ceux-ci et vivementLuca et sa bande de retour dans notre pays !

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Olivier