Crucified Barbara, Bonafide, Panic Machine (Ferme du Biereau - LLN) - 14/11/2009

Une fois n’est pas coutume, c’est en mode « impro totale » que je me rends au concert de Crucified Barbara. En effet, c’est la veille, avec un verre dans le nez, que j’accepte l’invitation. Après une bonne nuit de décuvage et une journée de boulot, rendez-vous avec un acolyte et départ pour Louvain-La-Neuve. C’est avec motivation que nous traversons à l’aveugle cette petite bourgade de Wallonie, repaire d’une tonne de soi-disant universitaires, future pseudo-élite de notre belle société. A l’aveugle, c’est le mot : nous ne connaissons rien à cette ville et apparemment, l’électricité n’a pas encore atteint cette partie du territoire belge.

Mais, en moins d’un quart d’heure, nous voilà rendus à la Ferme du Biéreau avec une chope à la main. La Ferme du Biéreau est une salle d’évènements très bien agencée pour ce genre de manifestation. Une zone Bar laissant le passage libre vers les toilettes (gratuites : miracle) ainsi que vers la salle. La salle semble être une ancienne grange et dégage une odeur de menuiserie assez surprenante. Bon, finis les détails, passons au compte rendu des concerts.

Début de soirée tranquille, nous assistons au set de Panic Machine. Un set sympa avec de bons moments musicaux, des membres qui en veulent et une petite touche bien comique : l’intervention de différents personnages costumés, se promenant dans le public et allant même jusqu’à prendre le chanteur en otage. Marrant et sans prise de tête.

Après quelques bières, retour dans la salle. C’est avec plaisir que nous voyons la rumeur de la soirée se confirmer : Bonafide joue du Hard, du vrai, à la sauce IKEA. C'est-à-dire que leur set se monte en un rien de temps. Le son est impeccable (certains groupes plus pro, voire même, certaines légendes devraient en prendre de la graine) et le groupe est survolté. Les deux guitaristes sont excellents et ça se ressent sur leurs compos travaillées. On sent les influences AC/DC, ZZ TOP, LED ZEPPELIN, rien que ça. Une excellente découverte, à suivre de près.

Quelques bières plus tard, nous revoilà à l’avant pour accueillir Crucified Barbara comme il se doit. Outre l’évident plaisir visuel, nous prenons une bonne claque auditive. Premier constat, la voix de Mia a énormément évolué depuis la sortie de leur premier opus (In Distortion We Trust, 2006). Le son est toujours de très bonne facture et rend à merveille les hurlements des guitares. Les fûts de Nicki passent un mauvais moment (une bonne batterie, simple, mais efficace) et les basses vrombissent dans la salle. Les nouveautés (extraites de ‘Til Death Do Us Party) se mêlent à merveille aux classiques. Nous n’échappons pas au dernier single en date, le très punchy Sex Action ni à Jennyfer. Une excellente version du Killed by Death de Motörhead vient ponctuer le set qui repart de plus belle avec Creatures. Nous retiendrons également les excellents Motorfucker et Play me Hard.

En rappel, Mia nous revient avec une superbe version semi-acoustique de My Heart is Black et conclut avec Rock ’n’ Roll Bachelor. Loin d’être un simple groupe de nanas, Crucified Barbara a pu évoluer et se faire une place dans le monde du Metal. Les compositions du petit dernier sont plus posées et les paroles moins « ados » que sur In Distortion we Trust et leur set est bien équilibré. Du bon, du très bon, qui n’est pas sans rappeler Girlschool. Pour clore la soirée en beauté : rencontre sympathique avec les groupes et bières gratuites (Faut vider le fût qu’il disait). Comme quoi, l’impro, ça a du bon !

Crowley