UDO – Decadent
afm Records

Pour 2015, UDO nous offre son 15ème album studio. Avec la régularité d’une horloge suisse, le Panzer du Metal teuton persiste et signe. Le souci avec UDO, c’est qu’un journaliste ayant la flemme pourrait se dire que critique d’un de ses albums peut se faire par un simple « copier-coller » tellement le chanteur reste identique à lui-même et que le registre se diversifie assez peu. Malgré ceci, le fait est que le sacré gaillard arrive encore à nous avoir. Sa voix, avec ce timbre tellement caractéristique, nous prend encore et toujours par les tripes.

Le plage titulaire illustre parfaitement ce Metal à la rythmique de division de blindés en marche, mais parfait à nous captiver par un renversement à mi-parcours. Rythmique martiale qu’on retrouve sur Mystery où la voix se module différemment et oui, sur ce titre-là, c’est la voix qui nous surprend. Alors évidemment, il ne faut pas s’attendre à voir ce type de surprises se multiplier tout au long de l’album.

Pour le reste, les comparses du chanteur assument sans peine le riff de base, les soli costauds et les rythmiques carrées que ce soit dans les accélérations ou les mid-tempos. A la basse, Fitty Wienhold assume et seconde le batteur Francesco Jovino tandis que les deux gratteux de service, Andrey Smirnov et Kasperi Heikkinen, nous multiplient les riffs comme Jésus les petits pains. La ballade Secrets In Paradise nous présente un chanteur torturé avant une légère bouffée d’énergie destinée à lance un solo mélancolique. Et nous voilà à mi-album, et ça repart pour un tour.

Car le reste ne se démarque pas fondamentalement de ce qui précède, sur cet album-ci ou les précédents, à part quelques touches, ainsi le refrain un rien commercial de Breathless et sa guitare un peu pop new-wave par instant, court heureusement, le tout au milieu de riffs bien carré, ça fait toujours un certain effet.

Au total, les douze plages se succèdent pendant près d’une heure, mais c’est peut-être un peu trop pour s’avérer totalement digeste. L’album n’intéressera que les fans ou ceux qui n’ont plus écouté UDO depuis cinq ans et qui retrouveront avec bonheur ces bonnes vieilles sensations. Sans jamais démériter, mais aussi surtout sans décevoir le chanteur suit sa route. Reste à savoir combien de fans vont l’accompagner dans ce périple désormais sans surprise.

Mr Spok


7/10