Kix – Live In Baltimore
Frontiers Records

Groupe de Glam Metal américain formé en 1978 dans le Maryland, KIX n’a jamais vraiment connu la gloire qui les aurait transformés en superstars. Se produisant jusqu’en 1995, ils jettent momentanément l’éponge avant de reprendre du service en 2003. Le line up se compose de Steve Whiteman au chant (plus l’harmonica et le saxophone), de Ronnie Younkins et Brian Forsythe aux six-cordes, Mark Schenker à la basse et Jimmy Chalfant à la batterie.

S’ils n’ont pas invités la poudre, ils savent y jeter l’étincelle qui fait tout péter. On comprend que le public ne résiste pas à un No Ring Round Rosie. Et Atomic Bombs porte bien son nom. La bande respire la forme, le duo des grattes s’en donne à cœur joie. Carre et fichtrement efficace Lie Like A Rug poursuit dans la même veine. Petit pause parlée de la part du chanteur pour lancer la ballade Don’t Close Your Eyes. Qui sera suivie d’une pause causette avec la foule avant de relancer la machine à riffs avec Girl Money.

Au rayon froid, Cold Blood ce n’est pas une lasagne au cheval surgelée et on se doute bien que ce n’est pas un titre destiné à refroidir l’ambiance qui a déjà fait éclater le thermomètre. La machine à riff fonctionne toujours aussi, on a droit à un passage où la rythmique et le chanteur appellent la foule à participer. Celle-ci ne doit d’ailleurs pas se faire prier outre mesure. Entre les deux assauts de la chaîne de froid, un petit solo de batterie. Toujours au rayon grands froids, le Cold Shower qui suit est plutôt du genre à réveiller un mort, malgré un démarrage en demi-teinte, l’énergie reprend bien vite sa place prépondérante avec un chanteur en vive voix soutenu par une rythmique bourdonnante, en pleine forme, il se lance dans un joyeux solo d’harmonica.

Un petit « thank you » et hop, les grattes se déchaînent sur She Dropped Me The Bomb. Petite blague pour introduire la requête du chanteur qui s’adresse au public féminin histoire de savoir s’il est disposé à l’aider à Blow My Fuse. Les dames et demoiselles de l’assistance répondant par la positive, le groupe se lance dans la plage qui va donc clôturer la première partie.

Un petit rappel plus tard, leur Kix Are For Kids débarque lentement avant de partir en trombe, une sorte de mélange entre AC/DC et AEROSMITH. C’est dire si la plage, extraite de leur premier album, n’a pas pris une ride et s’avère toujours aussi efficace et entraînante. Le groupe enchaîne sans faiblir sur un Midnite Dynamite qui officie dans le même registre. Et un dernier pour la route, le très sympathique Yeah, Yeah, Yeah clôture le concert. Mais étirée sur plus de seize minutes ; la plage lasse. Le chanteur n’arrête pas de parler et rallonge la sauce inutilement. Terminer par Kix Are For Kids aurait quand même été plus judicieux. Ici, le final tombe un peu à plat, dommage de terminer sur une note négative.

Alors effectivement au rayon originalité, c’est pas la première place du podium, mais côté efficacité il n’y a rien à dire, que ce soit au niveau de la rythmique basse batterie, toujours juste sans en faire des tonnes et des guitaristes qui s’avèrent finalement plus que dynamiques que ce soit en rythmique ou lors des soli. Le groupe affiche une telle forme qu’on comprend aisément son envie de capter sa prestation sur CD et DVD.

En douze plages et septante-cinq minutes, tout est dit. Finalement comme le groupe n’a pas tellement d’album studio, cet enregistrement Live représente une excellente opportunité pour se familiariser avec sa production. Car mine de rien, la seule chose qui fait vraiment ressortir le groupe du lot, c’est son indéfectible foi dans le genre et la conviction qu’il met à l’illustrer. Pas vraiment indispensable mais dans le genre une grande distinction quand même.

Mr Spok