Moonspell - Alpha Noir
Napalm Records

On ne présentera plus Moonspell, considéré comme numéro un de la scène métal portugaise. En effet, le groupe de death mélodique portugais est connu à travers les continents et en est déjà à son neuvième album. Bien que considéré comme un band métal gothique, le style peut parfois varier entre le black et le death.

Dans mes souvenirs, Moonspell était plutôt branché gothique, sombre, voire soporifique...Mais là, quel chamboulement! Alpha Noir change du tout au tout : agressivité, vélocité et riffs gras sont au rendez-vous pour vous péter les tympans.

Tout commence avec Axis Mundi, titre digne d'une secte car répétitif comme un brainwashing. Le texte est en latin et est très sombre. On note déjà le peu de variations dans la voix, ce qui est dommage car l'introduction puis le riff gras de gratte en début de titre ça pétait bien. En fait l'ambiance musicale est vraiment pas mal : le band se rattrape en milieu de chanson avec un chant murmuré et quelques notes de piano qui font varier un peu le track qui se termine par un riff démentiel qui arrache tout. Attendons de voir la suite avant de se prononcer.

Lickanthrope, quant à lui nous balance des riffs gras, du lourd et du sauvage. Voilà les quelques ingrédients de ce track peu écoutable, moins bon que le premier. Toujours moins carré qu'Axis Mundi, qui était jusque ici, le meilleur titre, enfin le plus écoutable, Versus et Alpha Noir sont du recraché du morceau précédent. Je m'attendais à plus de créativité pour un track éponyme...

Voici maintenant Em Nome Do Medo, titre fort appréciable parce qu'il sort du lot: l'ambiance abordée est vraiment sympa : un fond de son, des solis et pas trop de chant monotone. Les paroles en portugais sont un plus dans cette atmosphère, bref un chouette titre que j'apprécie écouter jusqu'au bout.

De retour dans des paroles en anglais pour un Opera Carne qui sonne un peu comme du Dark Tranquillity dans sa structure et qui donc me plaît assez. Un peu répétitif quand même, on a compris le message monsieur Fernando Ribeiro, cela ne sert à rien de s'égosiller.

Mike Gaspar assène de grands coups sur ses peaux, Ricardo Amorim balance le riff qui tue, accompagné d'Aires Pereira pour la basse et Pedro Paixao suit sagement avant que le crieur ne redébarque pour un chant digne du bon thrash, qui retournera rapidement vers le death. Ainsi, Love Is Blasphemy est une bombe musicale dans le genre : les ingrédients de ce morceau sont bons, sauf à nouveau le chant qui est un peu irritant à la longue.

Les deux derniers titres de l'album (Grandstand, Sine Missione) sont du même acabit de ce qu'on a écouté avant : du bon, mais de la monotonie vocale qui vient un peu tout casser. Même si les solis sont efficaces et bien placés, ce qu'il faut reconnaître.

Pour résumer, ce n'est pas ma tasse de thé car trop peu de joie dans ce que nous propose le groupe, mais je reconnais que Moonspell a fait un effort dans la composition et la qualité des solis, des agencements; même si je regrette le manque de variété dans le chant et les trop fréquentes répétitions.

Jool's