Gothminister – Utopia
AFM Records

Groupe de Metal Gothique Électronique norvégien fondé en 1999, la bande nous présente son cinquième album studio. Introduction très courte avec bruits de fonds (pas sur le sol, pleurs de bébé, porte qui se ferme) puis la bande se lance dans un Someone Is After Me bien carré qui lorgne clairement vers le Power Metal pendant les couplets, avec une légère touche gothique. Les nappes de claviers en arrière-plan relègue le côté électronique au rayon décoration, sauf lors d’un break électro qui remplace le solo de guitare.

La plage Utopia offre plus d’espace à l’électronique et aux claviers en général, distillant une ambiance bien plus estampillée gothique. Mais au rayon énergie, l’abondance est assurée. Un break dans un genre musique de fête foraine suivi par des hurlements. Une nouvelle introduction qui conviendrait à un film d’horreur March ouvre la voie au bien nommé Horrorshow qui distille une ambiance asse malsaine, les tirs sur les cordes remplaçant les hurlements. Sans changer de formule, le groupe embraie sur un Nightmare tout aussi sombre, mais nettement plus gothique mais bénéficiant d’une accélération salutaire pour relancer l’intérêt. Plus long et plus fouillé, l’ambiance dégagée par le titre fait mouche.

Le Afterlife qui suit sonne indus gothique et semble lorgner vers RAMMSTEIN. Le reste navigue dans les mêmes eaux, le groupe ayant quand même une propension certaine pour nous balances des plages instrumentales, style Purgatory (du bruitage selon l’état d’esprit) en introduction de ce qui suit. A la rigueur, ça permet d’utiliser la touche « next » pour passer directement au plat de résistance, ce qui s’avère agréable quand on bascule dans Eternal. Tandis que Raise The Dead lorgne vers le thrash avec sa rythmique endiablée lors des couplet.

Treize titres pour quarante-deux minutes. Pour une ambiance qui varie assez peu d’une plage à l’autre, tant et si bien qu’on passe de l’une à l’autre distraitement, de temps à autre l’intérêt légèrement émoustillé par un break au sein d’une plage ou quand on constate que le refrain a changé.

Les plages en elles-mêmes s’avèrent assez efficaces dans le registre, mais c’est quand même souvent la même chose. D’où une certaine lassitude qui s’installe avant la moitié de l’album sans jamais vraiment nous quitter. Mais se lasser sur un album aussi court, ça craint. Pas franchement mauvais, mais guère emballant sur la distance.

Mr Spok