Gamma Ray – Master Of Confusion
earMUSIC

Pour faire attendre les fans, un mini album, un mini prix, deux titres originaux, deux reprises et des tonnes de titres lives. Et le tour est joué, voici un ‘nouveau’ GAMMA RAY.

Ouverture en puissance avec la déferlante de Empire Of The Undead. On se croirait revenu au temps du premier mini-album d’HELLOWEEN, c’est dire si ça fait du bien par où ça passe. La vitesse vertigineuse emporte tout sur son passage. Rugueux, il porte les qualités des années ’80, et par son énergie fait penser que les musiciens ont pris du METALLICA (de l’époque où ils faisaient encore du Metal) au petit déjeuner, ça cogne dans tous les sens et le déferlement de riffs s’avère monstrueux.

D’emblée, la plage titulaire (le single quoi) montre très fort sa parenté avec le Send Me A Sign de l’album POWERPLANT. C’est tellement fort que ça déforce un peu le morceau, qu’on peut découvrir en intégralité interprété live en studio, avec paroles karaoké. Mais la magie GAMMA RAY finit par opérer et on rentre dans le jeu, la construction du titre, le chant de Kai Hansen qui se module différemment d’un instant à l’autre, les chœurs, le solo de guitare et au bout du compte on est séduit. Y’a pas à dire, ce sont de fameux briscards qui savent nous prendre par les sentiments et arrivent à rendre fabuleux un morceau somme toute assez moyen. Une seconde écoute et paf, le titre devient presque un classique incontournable.

On passe alors au morceau qui à lui tout seul justifie l’achat en double exemplaire de ce mini album. La reprise des Anglais de HOLOCAUST, le Death Or Glory, extrait de l’album THE NIGHTCOMERS, un chef d’œuvre de la New Wave Of Heavy Metal. Pour avoir une idée de l’influence du groupe sur les RAY, il suffit de se rappeler qu’ils avaient déjà fait une reprise du Heavy Metal Mania, extrait du même album, sur leur Live Alive ‘95. Respectueux dans le son hyper gras du riff principal, Kai Hansen pousse l’hommage jusqu’à faire correspondre le ton de sa voix au chant original. De plus, le talent des musiciens leur permet d’enrichir la plage d’interventions judicieuses des guitares par des petits riffs supplémentaires, même le solo est magnifié par la dextérité des musiciens. Du début à la fin, c’est le bonheur intégral.

Bon, après, l’autre reprise, Lost Angels des Anglais de SWEET, fait un peu pale figure, bien qu’elle souligne aussi l’importance de l’influence britannique sur la musique des Allemands. Et qu’elle montre que mine de rien SWEET avait le chic pour donner une énergie incroyable à son pop rock.

Et pour permettre à ceux d’avoir un petit goût du double Live précédent SKELLETONS & MAJESTIES, on en retrouve six titres captés à Bochum. Pour ceux que ne l’ont pas, c’est une version réduite du double. Pour ceux qui l’ont, ça fait un peu double emploi, vu qu’on y retrouve The Spirit, Wings Of Destiny, Gamma Ray, Farewell, Time To Break Free et Insurrection déjà présent sur le live précédent. Mais pour les autres, c’est une chouette surprise à prix modique.

Bref, de quoi donner envie pour le prochain album des GAMMA RAY.

Mr Spok


8,5/10