Diamond Dawn – Overdrive
Frontiers Records

On a un peu de mal à le croire, mais ces gaillards viennent de Gottenberg en Suède qui est plus réputé pour le rapide et violent que pour le rock tempéré sympathique que nous proposent les musiciens. Nappe de clavier, riff gentil, voix tranquille, son pas trop accentué par la distorsion. Bref, on nage en plein rock accessible à tous, pas besoin de planquer votre grand-mère dans la machine à laver Into Overdrive ne lui provoquera pas un arrêt cardiaque.

Impossible de ne pas penser à EUROPE lorsque résonne le clavier de Take Me Higher d’autant plus que le solo, malheureusement trop court, s’envole joyeusement dans des contrées époustouflantes. Malgré ses airs de ballade, Crying bénéficie d’un riff acéré bien sympathique et d’une mélodie au clavier assez efficace. La ressemblance avec les Américains de TOTO ne doit pas être involontaire. Une copie somme toute de qualité. Un nouveau riff bien typé hard rock commercial pour lancer Standing As One qui officie toujours dans les eaux douces des radios tous publics.

Pas encore de ballade, le groupe nous balance un vindicatif California Rush nettement plus hargneux que ce qui précède. Les guitares et le clavier ont chacun leur espace pour s’exprimer tandis que la voix passe d’un registre « naturel » à un ton trafiqué. Efficace d’un bout à l’autre. La bande tempère quelque peu ses ardeurs pour le Indestructible où la mélodie au clavier et la voix s’avèrent prépondérantes. Les guitares ne font parler la poudre que lors du solo, se contentant d’assumer le riff sec de rigueur dans ce type de plage, un solo peu épicé d’ailleurs.

La fièvre remonte heureusement avec le Turn It Up. Où les guitares se font plus sentir, et où le riff est plus rageur. A nouveau chœurs commerciaux mais efficaces, le genre de plage qui invite à la participation, par rapport à la plage précédent, les guitares ne font pas que de la figuration. Un coup de fouet salutaire. Mais The Hunter qui suit s’avère trop aseptisé pour vraiment relancer l’intérêt, à croire que le groupe veut s’excuser d’avoir débordé, avec un titre dans le registre « trop poli pour être honnête ». A part le solo qui colle parfaitement à la plage et qui nous sauve d’un ennui mortel, il n’y a pas de quoi pavoiser.

Retour à un registre plus énergique, mais dès que la voix rentre, le son des guitares perd sa proéminence du début, et dire que Give It All commençait si bien. Bon, on ne s’ennuie pas mais la plage aurait gagné à avoir plus de pêche encore. A nouveau le groupe illustre son défaut de jouer au yoyo et de n’arriver à nous convaincre qu’une plage sur deux. A l’écoute du solo, on se demande pourquoi les gratteurs n’arrivent à nous livrer une telle pièce d’orfèvrerie que de façon épisodique.

Pas de risque d’infarctus avec Don’t Walk Away qui nous livre la dose prescrite, sans débordement, d’une ballade sympathique quelque peu électrifiée. Et le groupe de légèrement monter le ton et la dose d’énergie, tout en restant dans des doses homéopathiques, avec Powergames. Bref, un titre un rien menteur, d’autre ont fait plus costaud à partir du même mot. Même bien foutu, avec un chouette solo, il ne tient pas la comparaison.

Propre et gentil, du rock qui rince les écoutilles mais qui ne réinvente pas la poudre. Dans le genre, on a déjà entendu ça un nombre considérable de fois. Les plages optent toutes pour une durée radiophonique, sans en faire trop. Pour amateurs de rock ricain commercial pur mais pas dur et sans débordement aucun, ‘faudrait pas effrayer grand-mère non plus.

Mr Spok