Saltatio Mortis – Wachstum Uber Alles (Single)
Napalm Records

Drôle de démarrage qui navigue entre plusieurs eaux avant que le riff se fasse plus clair, que le chant se sente du vent dans les voiles et souquez moussaillons. Carré et terriblement efficace, parfaitement magnifié par la langue de Goethe et enrobé d’éléments folks, passant d’une ambiance à l’autre en un temps record.

Le groupe nous ressert le plat avec la sauce OMNIA et on se retrouve dans un univers un rien crooner au piano et en anglais, avec des couplets chantés par des voix féminines rejointes ensuite par des voix masculines qui finissent par prendre le dessus, pour finalement s’équilibrer. Extraordinaire ce qu’on peut faire avec une bonne chanson et des idées.

Un autre tour de manège avec SUBWAY TO SALLY beaucoup plus indus et vindicatif que le précédent. Mais là, on sent que l’exercice tourne un peu en rond, par rapport à la première version, c’est effectivement plus nerveux et agressif, mais il faut attendre le break de moitié du titre pour avoir des différences assez flagrantes pendant un court instant.

On passe dans l’étrange lors de l’introduction de la collaboration de DAS NIVEAU. Mais la pêche fait défaut et cette version convainc nettement moins. On passe alors à la version full piano qu’on se croirait à un concert de musique classique tellement la plage est épurée de son côté Metal. Déconcertant à 100 %. La plage s’offre une très longue introduction avant de retrouver la mélodie principale, agrémentée d’autres interventions au piano. Le chant brille lui aussi par son absence, remplacé par une ligne de piano supplémentaire. Franchement déconcertant, relativement agréable, mais un rien trop long quand même.

Histoire de changer d’ambiance, le groupe nous balance alors un Lebensweg, un mid-tempo de facture assez classique, instruments folks, envolée énergique avec déferlante électrique. Rien de bien neuf, mais après cette profusion de répétition, ça fait du bien de passer à autre chose.

Un single où le groupe s’est fait plaisir adressé à ses ultra-fans. Dans le genre c’est assez sympa, mais l’exercice ne pourra intéresser qu’une frange assez réduite du public.

Mr Spok


6,5/10