Suidakra – Eternal Defiance
AFM Records

Eternal Defiance est l’onzième succès de nos copains allemands. Malgré quelques changements importants du line-up, on peut dire que l’essence de la formation a été conservée. En effet, le chanteur et guitariste Arkadius Antonik (l’anagramme de Suidakra) a toujours répondu « présent » au fil du temps.

L’album Eternal Defiance débute par une introduction symphonique de qualité Storming the Walls, avec des passages comme tirés d’un film de conquête. Les hostilités ont donc commencées...

Inner Sanctum, annonce déjà la couleur : rythme martial, chant growlé avec toutefois un fond très mélodique et épique. Puis, c’est avec une introduction typique pagan/folk qu’est annoncéBeneath the Red Eagle, titre qui fait penser à nos amis finlandais d’Ensiferum. Mais, la belle Tina saura ajouter une touche suidakresque à la mélodie. De plus, sa voix ferme est convaincante est mise en relief par la cornemuse. Le quatrième morceau March Of Conquest est ma chanson préférée d’Eternal Defiance. Tina Stabel, de sa douce voix y contrebalance le chant growlé d’Arkadius. Rythmée pour une marche barbare, le titre nous reste en tête pour un bon bout de temps.

Jusqu’à présent, on peut dire que Suidakra a fait du bon boulot, même si certains passages semblent se répéter.

Pair Dadeni, du nom d’un chaudron magique de la mythologie galloise, fait retentir la cornemuse et donne des allures celtiques à l’album, avant de nous attendrir avec The Mindsong où la belle voix maîtrisée de Tina nous emmène pour une ballade accompagnée de violons. C’est une jolie histoire d’amour qui apaise l’ambiance générale d’Eternal Defiance pour vite retomber dans le dur et brutal avec Rage for Revenge. Un morceau où le batteur ne chôme pas ; du lourd, de la castagne qui rappelle le bon viking métal et Amon Amarthesque, ce qui n’est pas pour nous déplaire.

Ensuite, c’est au tour de Dragon’s Head de poursuivre son combat pour nous conquérir. La voix rocailleuse, les riffs accrocheur ; ce mélange de death mélodique et de folk sauront plaire. Il en va de même pour Defiant Dreams, qui porte aussi la marque Ensiferum, mais qui s’en distingue par le côté sombre du black pagan. Puis, vient le tour de Damnatio Memoriae , titre faisant référence à Rome et à son histoire. Celui-ci clôturera l’album par une guitare acoustique, un violoncelle et une fin épique pour apaiser le metalhead qui s’est bien défoulé au fil de l’album.

En conclusion, Eternal Defiance est bien dans la continuité de ce que nous connaissions de Suidakra. Quoique répétitif par moments, il innove et nous maintient en haleine. On peut dire que la formation a connu succès après succès et a beaucoup évolué après ses vingt années d’expérience. Le titre de l’album s’il est traduit par « Eternel Défi » peut avoir en réponse : défi relevé, oreilles conquises.

Jool's


7,5/10