Saltatio Mortis - Manufactum III (Live Auf Dem Mittelaltermarkt)
Napalm Records

Après six albums studio, les germains folks de SALTATIO MORTIS nous livrent un album capté en public et en acoustique, histoire de vraiment capter l’ambiance médiévale de leur musique.

Début avec rien que des percussions sur Intro MMXII. L’idéal pour chauffer le public qui réagit au quart de tour, puis interviennent les cornemuses. La foule laisse éclater sa joie, tant la sauce prend immédiatement. Et le groupe enchaine avec une danse endiablée Veitstanz. Il s’adresse au public dans sa langue maternelle pour introduire Der Letzte Spielmann et La Ride. Et le groupe poursuit ainsi, pendant plus de soixante minutes.

Chaque plage bénéficie d’une longue introduction, parsemée d’exclamation de joie du public. Alors évidemment, si on ne pratique pas l’allemand, ça peut lasser. Mais clairement, cet album s’adresse, non seulement au public présent, mais aussi aux adeptes de la langue. Avec Salome, le groupe nous offre des sonorités proche-orientales. Il passe de Charybdis en Scylla en transitant par Pirate’s Life, ce petit dernier ayant un solide aire de ressemblance avec les Ecossais de ALESTORM par l’utilisation de l’Anglais.

Longue introduction et invitation à faire participer le public sur Russe qui nous la joue plutôt sonorités tziganes. Pour le reste, c’est l’accordéon qui s’offre la part du lion sur Nach Jahr und Tag. Et le Fiat Lux qui suit fait immédiatement penser à IN EXTREMO, groupe phare du Folk Metal allemand qui apprécie les titres en Latin. Suit le duo imparable Eulenspiegel et Saltatio Mortis MMXII, un instrumental enflammé Saltarello et un Wieder Unterwegs qui clôture l’album.

Agréable à écouter, l’unicité des sons porte quand même en soi une certaine lassitude. La force d’un Metal folk est d’agrémenter des sons ‘naturels’ avec l’énergie des distorsions. Ici, c’est bien évidemment un peu toujours la même ossature sonore et donc, même si c’est franchement sympathique, sur disque, c’est certainement moins excitant qu’en Live au milieu de l’ambiance qu’on devine survoltée malgré le manque d’électricité.

Bref, un chouette album, pour les Uber Fans uniquement.

Mr Spok