E.VIL - Taking The Lead
Lion Music

Derrière le patronyme E.VIL se cache le guitariste Elias Viljanen un virtuose de la guitare né en 1975. Sorti de l’anonymat par son engagement au sein de SONATA ARCTICA, il avait déjà sorti une fabuleuse galette solo en 2005. Sa nouvelle gloire a donc donné des idées aux producteurs qui ont décidé de re-servir le couvert. Mais on ne s’en plaindra pas.

Introduction hyper courte avec Evoke The Spirit, et immédiatement le guitariste rebondit avec un Evil Rock qui ne renierait pas un SATRIANI ou un VAI. Bref, ça vole haut en termes d’énergie et de vitesse. Et le The Axemaster qui suit ne change pas l’option prise, ça déboule, les doigts se défoulent sur le manche. Une petite accalmie un rien jazzy (un rien, hein) pour un simili slow avec I Go Solo qui part ensuite dans un solo interminable mais jamais casse-pied. Bref, on n’est pas volé sur le titre.

Et on accélère à nouveau avec un Northern Breeze qui malgré son titre nous réchauffe le cœur, la tête et les jambes. Une petite respiration simili acoustique pour l’introduction d’un Beyond Twilight (aucun rapport avec les films débiles du même nom, l’album ayant été écrit bien avant) qui lorgne aussi un rien vers le jazz. Si les notes de Taking The Lead vous font penser à un des rois des guitares, c’est probablement voulu. L’artiste se déchaîne et la plage titulaire s’avère époustouflante.

Légère accalmie avec A Dream Come True avant qu’un sympathique Hyper-Boogie illustre qu’il porte magnifiquement son titre (bref, c’est pas dur rap, pour ceux qui ont des difficultés à suivre). Une respiration acoustique avec Written In Stars. Puis on redonne de la distorsion et un coup d’accélérateur pour le duo de fin Passion For Glory et Speed Of The Devil, ce dernier faisant clairement sauter le compteur.

Fondamentalement, à l’écoute de cet album, on tire son chapeau face à l’artiste qui, même s’il n’arrive pas à égaler les maîtres SATRIANI et VAI au niveau de la diversité, n’a rien à envier aux autres prodigues de la six-cordes, tellement il est à l’aise dans tous les registres. Et on peut le dire, avec cet album il se situe quand pas loin des deux figures de proues précitées, largement au-dessus de la mêlée des tâcherons qui arrivent à nous lasser après un titre. Qui plus est, le musicien évite le piège de faire trainer ses titres en longueur et on ne s’ennuie jamais. Finalement, cet album sorti il y a bien des années a fait l’effet d’une révélation (Alléluia mes frères) et dans le genre on peut même parler de réussite magistrale. La question qui se pose après l’écoute de ce fabuleux album est de savoir si le talentueux gratteur ne va pas se sentir à l’étroit au sein de la formation où il officie actuellement ?

Mr Spok