Whitesnake - Live At Donington 1990
Frontiers Records

Dans la foulée du très bon Forevermore, histoire de faire de 2011 une année prolifique pour Whitesnake, Frontiers décide de publier un live de la bande à David Coverdale.

Immortalisé dans le cadre du mythique festival Monsters Of Rock du Donington Castle en 1990, ce CD/DVD permet de redécouvrir une équipe de choc: le line-up période Slip Of The Tongue. Outre son éternel frontman, Whitesnake se compose ici de Steve Vai et Adrian Vandenberg aux guitares, de Rudy Sarzo à la basse et de Tommy Aldridge à la batterie. De quoi combler l'assemblée !

Il ne faut d'ailleurs pas longtemps au goupe pour conquérir le public. En effet, à peine les musiciens entrés en scène, c'est Slip Of The Tongue qui attaque le set. De quoi bien vite replonger l'auditeur 20 ans en arrière, on fait face à du bon hard rock, comme on n'en fait plus ... quoique !

Après cette entrée en matière pleine d'entrain, le blues rock de Slide It in prend la relève et, à en croire la réaction des fans, son refrain tape dans le mille. Le serpent continue de ramper à grand coup de riffs et c'est le très heavy Judgment Day qui enchaîne. Notons là la grosse prestation vocale de Coverdale qui alterne chant langoureux et hurlements presque malsains.

S'en suit Slow And Easy et sa construction ultra bluesy. Les guitaristes font là un gros travail, soutenus de main de maître par Rudy Sarzo. Du grand rock ! Sans doute un des point fort de ce live.

Kittens Got Claws accélère le tempo avant de laisser la place au Flying Dutchman: Adrian Vandenberg. Les soli de guitare, voilà sans doute ce qui caractérise le mieux cette époque. Impressionnant, mais par moments rébarbatifs, Adagio For Strato et Flyin Dutchman Boogie (pour ma part plus intéressant que son prédécesseur) seront sans doute zappées lors des écoutes suivantes.

Mais que chanterait David Coverdale si l'amour n'existait pas ? Il lui resterait quelques bons morceaux, mais il ne pourrait pas compter sur son fameux Is This Love. Ce titre cul-cul fait quand même toujours bonne impression et offre au public l'occasion d'emballer son/sa voisin(e).

On repart vers des horizons plus rock n roll avec Cheap An' Nasty mais surtout avec l'excellent Crying In The Rain ! Cette composition parfaite issue de 1987 prend ici toute son ampleur, mais est malheureusement coupée par un solo de batterie. Tommy Aldridge connaît son sujet, c'est sur, mais l'éternel débat sur les soli de batterie est plus que jamais d'actualité.

Fool For Your Loving, single sorti à l'époque de ce concert, fait déjà office de hit et déchaîne les passions avant de laisser carte blanche à Steve Vai (For The Love Of God et The Audience Is Listening sont deux extraits de l'album de Vai, Passion And Warfare, sorti deux mois avant l'enregistrement de ce show). Une fois encore, les soli tournent à la démonstration. Enfin, il est vrai que Steve Vai n'est pas réputé pour faire dans la simplicité.

On enchaîne avec Here I Go Again, gros hit de 1987. Un très bon morceau, avec un refrain on ne peut plus catchy. La suite vient du même album, Bad Boys (avec un extrait de Children Of The Night habilement placé) envoie la sauce avant de revenir au calme avec le très bon Ain't No Love In The Heart Of The City , reprise de Bobby Blue Bland, bluesman américain.

Le calme avant la tempête, car Whitesnake clôture son set avec le splendide Still Of The Night. Un grand moment de rock et sans doute la meilleure façon de conclure un show de Whitesnake !

En conclusion, ce Live At Donington est recommandable pour la plupart des amateurs de hard rock, même si les musiciens et les acharnés de technique y trouveront sans doute encore un peu plus leur bonheur.

Crowley