Sons Of Seasons - Magnisphyricon
Napalm Records

Le premier album de Sons Of Seasons sorti en 2009 avait eu son petit succès, avec quelques dates de concert, notamment au Spirit Of 66 de Verviers, et c’est avec plaisir que nous découvrons ce nouvel album qui vient de sortir (au nom pas facilement prononçable) Magnisphyricon. Pour le petit rappel, Sons Of Seasons est le groupe de Oliver Palotai au clavier et a la guitare (Kamelot, ex-Doro, ex-Blaze Bayley, ..), avec notamment, au chant Henning Basse (Metalium) et à la basse, Jürgen Steinmetz (Silent Force).

L’album comprend 14 titres et assez complet dans tous les sens du terme, comme nous le verrons. Pas mal d’ambiances différentes, et chaque musicien apporte ses propres influences, ce qui provoque un joli mélange que l’on avait déjà pu découvrir dans leur premier album.

C’est après une jolie intro orchestrale remplie de chœurs et de divers bruitages que commence la première chanson, Bubonic Waltz, avec son début symphonique et bien rapide, comportant de belles mélodies de clavier. On constate que Henning Basse est très en voix, ce qui n’est pas pour nous déplaire. On est là face a une chanson bien rythmée avec des passages plutôt agressifs, mais également très mélodiques, le tout se terminant avec de jolis chœurs.

Certaines chansons sont un peu influencées par Kamelot (ce qui est malgré tout logique, vu que c’est le groupe principal d’Oliver), on peut citer notamment Soul Symmetry, sur lequel la voix de Roy Khan n’aurait pas choqué du tout, et son petit côté prog avec un riff lourd et puissant. On peut encore remarquer Into The Void et Lilith qui comportent de jolis passages, parfois plus lents, parfois relativement rapides, et des sons de guitares souvent plus modernes.

Un des points forts de Sons Of Seasons, et on le remarquait déjà dans le premier album, Gods Of Vermin, est cette alternance de passages, aussi bien rapides, lentes, calmes, lourdes, orchestraux, voire même thrash par moment, sans jamais choquer. Bien au contraire, cet élément est maîtriser à merveille, et c’est sans conteste un des charmes de ce groupe. Cela permet un mélange d’atmosphères non négligeable, et les chansons en ressortent grandies.

Sur Sanctuary, Simone Simons (Epica) vient faire un duo avec Henning Basse et c’est assez réussi. Un ensemble qui donne assez bien, avec une légère intro éléctro et piano, et des passages orchestraux accompagnés de guitare acoustique et de piano. Les deux chansons Cassus Belli I et II assez spéciales, plus expérimentales avec des tempos assez lourds, des riffs plus modernes et encore ses nombreuses alternances d’ambiances, et ça donne assez bien.

Une des meilleures chansons est sans nul doute Tales Of Greed, qui commence sur les chapeaux de roues avec un solo, limite thrash, c’est véritablement une des chansons les plus agressives de cet album, mais une fois de plus, l’alternance de passages plus calmes fait de cette chanson une petite merveille. 1413 est également une des meilleures pièces de cet album, avec son début en mélange de metal et de musique de film. Et encore une fois, les passages mélodiques côtoient les passages plus thrash, et la petite partie calme du milieu est magnifique avec ses chœurs en latin pour repartir avec un excellent riff.

Et pour terminer cet album, une petite ballade, Yesteryears, uniquement au piano et chant. La voix de Henning Basse est émouvante à souhait et cela permet a Oliver Palotai de montrer tout son talent au piano, aussi bien classique que quelques passages plus jazz, et c’est tout bonnement magnifique. Et c’est sur ces quelques notes de piano que ce termine magistralement ce Magnisphyricon.

Après ces 14 titres, on en ressort comblé, du début à la fin cet album est bien ficelé, sans répétition. Aucune chanson n’est de trop, et malgré les nombreuses influences, aucun repompage, il ne s’agit certainement pas d’un deuxième Kamelot, mais bien d’un groupe à part entière ! Et cet album est véritablement la suite de Gods Of Vermin, son prolongement logique. Je ne peux que vous inviter à découvrir ou redécouvrir ce groupe. Et ne manquez pas leur passage en Belgique le 28 mai prochain à Lessines, en compagnie de Mayan !

Olivier