Tarot - Gravity Of Light
Nuclear Blast

Marco Hietala est actuellement surtout connu pour être le bassiste-chanteur de Nightwish, et anciennement de Sinergy, mais il est avec son frère Zachary le fondateur et co-compositeur de Tarot depuis le début des années 80 ! Et malheureusement Tarot est moins connu dans nos contrées, ce qui est bien dommage, car ils nous proposent du bon heavy, avec certaines pointes de hard rock, le tout avec la voix de Marco (et celle de Tommi Salmela). Et mine de rien, c’est ici leur huitième album qu’ils nous offrent avec ce Gravity Of Light. La pochette n’est pas la plus originale (ce thème en deux couleurs ayant déjà été exploité par de nombreux groupes), mais reste dans l’esprit de l’album.

Gravity Of Light comporte dix chansons et commence avec Satan Is Dead, de manière bien heavy avec de bons riffs simple mais efficace, et c’est un plaisir de retrouver le voix de Marco, cette tonalité qui lui est propre. J’avoue que je me demande à quoi sert le deuxième chanteur, surtout avec la qualité de la voix d’un Marco. Le petit break plus calme au milieu de la chanson n’est pas désagréable. Hell Knows ralentit un peu la cadence après une courte intro suivie d’un riff bien lourd, avec notamment des couplets plus calmes et quelques parties de clavier bien placées. Avec Rise ! on revient à un rythme plus soutenu avec toujours cette alternance entre les deux chanteurs. Le petit passage acoustique est assez sympa et les refrains sont bien accrocheurs.

The Pilot Of All Dreams et ses faux airs de Silent Force déboule à toute vitesse, en restant assez mélodique, notamment dans les solos. Un bon riff lourd bien heavy (surtout avec le son de basse de Marco, très reconnaissable) est toujours un bon début, surtout pour Magic And Technology. Dommage que la chanson soit un peu tirée en longueur. Calling Down The Rain commence avec son riff de guitare et sa mélodie de clavier, assez bien d’ailleurs, mais la répétition du refrain est assez énervante, surtout vers la fin où il le répète 3000 fois au moins. Une chanson un peu plus rock avec ce Caught In The Deadlights, qui après une intro basse/batterie continue en mid tempo, qui est un peu tiré en longueur une fois de plus.

I Walk Forever est un peu l’hymne de l’album et également le titre qui a servi pour la première vidéo. Choix judicieux vu le refrain très entêtant et bien mélodique. Avec son intro au clavier assez particulière, Sleep In The Dark offre un bon tempo bien rentre dedans. Cela reste une chanson assez traditionnelle, mais très agréable, et ses riffs et mélodies passent très bien aux oreilles. On arrive déjà à la fin de cet album avec ce dernier titre, Gone, la ballade de l’album, qui alterne les passages acoustiques et électriques sur un tempo assez lent, se dirigeant petit à petit vers des parties plus metal, dont la mélodie rappelle un peu November Rain.

C’est donc un bon album que ce Gravity Of Light, et malgré quelques défauts, il reste très acceptable, surtout pour un huitième album. Ce que on pourrait reprocher c’est le fait de tirer en longueur parfois certaines chansons ou de trop répéter les refrains, mais quel album n’a pas ses défauts. Tarot mérite certainement un peu plus de reconnaissance chez nous, et espérons que cela se fera grâce à cet album, et la tournée qui passera bientôt par la Belgique.

Olivier