Simone Fiorletta - When Reality Is Nothing
Lion Music

Et oui, en Italie Simone est un prénom masculin ! Voici donc Simone Fiorletta, guitariste italien de Moonlight Comedy qui revient pour son troisième album solo, When Reality Is Nothing, et une fois de plus il a su s’entourer notamment du claviériste de Labÿrinth, Andrea De Paoli. Qu’en est-il du style musical ? Simone Fiorletta fait dans le shred et la guitare démonstrative, sur fond de metal ou hard rock (voire même rock par moment), en variant malgré tout le style tout au long des neuf chansons de cet opus.

Il faut bien évidemment plusieurs écoutes pour profiter et découvrir ce cd en détail et finesse, et se rendre compte qu’il ne s’agit bien sûr pas que de pure démonstration. L’album commence avec Thanx qui résume déjà bien ce que Simone Fiorletta fait de mieux, une chanson bien montée, commençant et finissant par de jolies parties calmes, mais dont le contenu part en un solo qui ne semble jamais s’arrêter ni ralentir. Avec My Brother, on continue sur ce même schéma, et il en sort encore un très bon morceau, avec de belles mélodies qui accompagnent les divers solos. Pour la troisième chanson, Dance In The City, tout commence en voiture en changeant de chaines de radio et en écoutant .. Simone Fiorletta bien sûr ! Puis la chanson elle-même commence, beaucoup plus rock et progressive, voire même assez expérimentale, peut-être un peu répétitif, mais c’est le style aussi qui veut ça. Par contre, petit bémol concernant l’ensemble de l’album, le son de batterie n’est pas super, toujours une impression qu’il tape sur une caisse à savon, mais à la fin on s’y fait. Début étonnant pour I Believe In You avec ses sonorités désaccordées pour redevenir normales par la suite, mais l’ensemble donne assez bien.

Loneliness In Your Eyes suit avec 7 minutes de guitare intenses, commençant par de l’acoustique pour continuer en électrique, avec une structure identique à la première chanson notamment. Laura est une chanson très calme, entièrement à la guitare acoustique, limite folk. Sans doute pas la plus originale, mais une certaine émotion se dégage de ces quelques lignes de mélodie. On repart à toute vitesse avec Oh No, Once Again, avec encore une fois une belle démonstration autant à la gratte qu’au clavier, certains passages plus rock (voire jazz), une partie plus calme au milieu pour mieux reprendre la chanson de manière bien expérimentale. Hey What’s Up prolonge un peu la chanson précédente, mélangeant solo et quelques accords, sans véritablement de fil conducteur, ça peut handicaper un peu la chanson, mais malgré tout, l’ensemble reste acceptable. Et Like A Bird clôture cet album où metal, rock et fusion sont agréablement mélangés, mais là aussi un peu de répétition se fait sentir, ce qui est un peu dommage pour une fin d’album, mais bon, ça reste toujours de belles mélodies.

Bon, honnêtement, si vous ne concevez la musique qu’avec des paroles et peu de solos, ce disque n’est pas pour vous, mais en revanche si l’inverse ne vous dérange pas, n’hésite pas à vous laisser tenter par Simone Fiorletta. When Reality Is Nothing est un album assez accessible, mais qui expérimente quand même pas mal de sonorités et mélange assez étonnant, donc en étant plutôt original. Les amateurs de Joe Satriani ou Steve Vai trouveront certainement leur bonheur dans cet album, tandis que d’autres découvriront peut-être ce guitariste encore méconnu chez nous.

Olivier