Sandstone - Purging The Past
Limb Music

Le metal est-il connu en Irlande ? Pas facile de citer un groupe Irlandais qui joue du metal, comme ça .. Et bien Sandstone nous vient tout droit d’Irlande et nous propose du power metal mélangé avec quelques mélodies progressives, l’ensemble semblant inspiré de Fates Warning, Queensrÿche, Iron Maiden et encore bien d’autres groupes. Sandstone fut créé en 2003, et après un premier album en 2006, Tides Of Opinion, ils reviennent en 2009 avec Purging The Past.

Douze chansons assez variées malgré tout composent cet album et ça débute par Anymore Lies, une chanson assez heavy, avec un bon riff plutôt prog (avec ce contre-rythme) et une belle ligne de mélodie, et on ne peut que penser à du Fates Warning. Avec Hiding In The Shadows, on reste dans les mêmes influences (on pourrait même rajouter une pointe d’ancien Queensrÿche), et ce mid tempo est de grande qualité, la voix du chanteur est parfaite et les mélodies passent bien, du bon heavy rock. Petite ballade avec Karma, qui l’auditeur en haleine avec cette intense mélodie (j’y retrouve un peu une certaine émotion comme dans Tears Of The Dragon de Bruce Dickinson). Son Of Carthage est du pur heavy metal, rempli de mélodies et de solos, on sent l’influence de la NWOBHM, et notamment l’ombre de Iron Maiden n’est pas loin. Voire même de quelques groupes plus speed (lors des solos, le speed allemand n’est pas très loin non plus !), cette chanson a tout pour plaire, et même si l’originalité n’est peut-être pas là, l’efficacité si.

Avec The Road To Guantanamo, on vogue déjà plus vers les sonorités modernes, moins heavy, mais légèrement progressives. Un tempo plus speed et une voix assez aigue permet de mélanger différent styles, ce qui change un peu. Y est une chanson plus calme, une ballade rock, qui n’apporte pas beaucoup à cet album, un peu trop insipide à mon goût. Fingerprints suit avec un petit goût de prog cette fois alternant parties acoustiques et parties électriques (le fantôme de Fates Warning revient). Le solo par contre est bien heavy, ce qui montre encore que Sandstone excelle dans le changement de styles. Encore quelques sonorités modernes pour Division, chanson un peu plus rock, avec une rythmique un peu chiante sur le refrain, rien de bien extraordinaire.

Les deux chansons qui suivent, DOA et Enigma, ont toutes les deux un petit côté hard rock voire glam par moment. DOA d’abord, et son refrain hyper-mélodique passe assez bien, et c’est très entêtant. La fin me fait penser à du Skunkworks cette fois (décidément Bruce est partout). Enigma ensuite, qui a, elle, un refrain très Bonjovien, et qui confirme que les musiciens sont de bons instrumentistes, écoutez ce solo, la qualité est au rendez-vous. Happy Birthday nous fait revenir au prog metal avec certains riffs de heavy savoureusement bien placés. Encore une fois, le solo est magnifique et digne d’un grand virtuose. Pour s’achever ensuite dans un riff bien lourd et gras. Et pour terminer cet album, une power ballade encore avec All Operations, assez sympa, de nouveau Bon Jovi a sans doute servi de modèle, et ce n’est pas plus mal, ça donne un côté américain à cette chanson, lui conférant un peu plus de charmes.

Sandstone nous montre que l’Irlande a le droit d’avoir son succès en metal également, et Purging The Past est là pour le démontrer. Certes loin d’être l’album le plus original de 2009, il a le mérite de nous servir de bonnes chansons, là où se mêlent mélodies et progressif, metal et hard rock. Encore sans doute un ou deux albums et Sandstone aura une chance de percer à conditions de ne pas oublier les concerts et les festivals. Mais pour ce deuxième album, leur offrande est plus qu’honorable, et souhaitons leur bonne chance.

Olivier